jeudi 8 novembre 2007

S comme Soirée Slam

Il y a 40 ans que Martin Luther King Junior est assassiné , 40 ans qu’a eu lieu le mouvement étudiant et social de mai 1968. Ce qui rattache cette personnalité et cet évènement historique, c’est le combat acharné d’hommes et de femmes pour évincer les inégalités et toutes les formes de discrimination.
Afin de nous remémorer, de prendre conscience de l’importance et de la nécessité
d’être solidaires les uns des autres, la municipalité organise le projet « vivre ensemble »
Avec une mise en place de divers ateliers qui travailleront autour de ce thème pour présenter un spectacle en juin 2008.



Le mardi 6 novembre, à l’ouverture d’un atelier slam, la Maison Citoyenne a accueilli deux slameurs français: Gérard Mendy (dit « J’ai rarement dit ») et Da Gobelin de la compagnie « Slam&Cie », qui, sur un ton d’humour, nous ont conté histoire, principes et particularités d’un art jusqu’ici peu connu : Le Slam
Le slam est né en 1984 aux Etats-Unis avec Mark Smith dans un club de jazz à Chicago, et se développe en France au milieu des années 90 sous l’impulsion du poète acteur Pilote le hot dans les bars du 18e et du 20e arrondissements de Paris.


Le plus captivant était l’originalité et la personnalité de chacun de nos artistes, ainsi que le rapport que ces derniers entretenaient avec le slam et la définition qu’ils en avaient.


« Le Slam est une poésie urbaine qui se pratique essentiellement à capella, c’est un mouvement artistique, culturel et social qui témoigne d’un droit à la parole universel » nous explique Gérard.


Il nous raconte sa jeunesse : un enfant timide, qui s’est nourri de poésie et de musique Guinéenne(d’ailleurs il nous a chanté un morceau de chanson guinéenne).
Attiré par un art qui tournait autour de l’oralité, à mi-chemin entre le théâtre et la musique, Gérard Mendy (dit « J’ai rarement dit ») chante : « le slam me permettait de sortir du quartier, et d’aller vers le public ».


« Le Slam permet l’ouverture d’esprit, c’est de la discussion, un échange, je n’ai plus peur de parler en public, de m’exprimer tout en étant moi-même à 100%. Grâce au Slam j’ai pu prendre confiance en moi » (l’envie lui prit de nous faire le grand écart) raconte Da Gobelin.


Vincent dit Da Gobelin, 27 ans a commencé à écrire lors qu’il était adolescent, il avait pour but d’intégrer un groupe de rap, il a participé à quelques scènes avec ce groupe, mais frustré, Da Gobelin a décidé de passer à autre chose, « J’aimais le rap pour sa simplicité, mais je sortais du cadre que les gens avaient dans la tête. »

« La plus grande peur des gens est de parler en public, lors d’un enterrement, et qu’il faut faire l’éloge du défunt, on préfère être celui qui se trouve dans la tombe » (Gérard)

C’est avec humour et gaieté que nos deux slameurs, nous ont présenté leur art: des prestations toutes différentes les unes des autres, et qui ont révélé leurs talents de poètes urbains par la même occasion. Ce rendez-vous convivial a procuré un réel plaisir à ceux qui étaient présents.




Annonce pour la « Slam Session »

Cet atelier consistera à travailler sa rhétorique, son éloquence, sa gestuelle, mais avant tout il consiste à s'initier au slam.
l'Atelier est gratuit, pour plus d'infos :

Maison Citoyenne Thierry Ehrard
01 45 36 44 70
30, rue Jean Longuet92220 BAGNEUX

La Slam Session aura pour but d’écrire et de se représenter en spectacle et de dire « je suis fier de ce que j’ai écrit et je viens le défendre » (Gérard Mendy)
Vous voulez vous amuser avec les mots, vous exprimer en toute liberté, être écouté et « repartir avec un bagage lourd de connaissances ».


Alors inscrivez vous !!

2 commentaires:

B.B.J. a dit…

Et bien pour un premier article...Ca promet! Chapeau bas à notre envoyée spéciale! Il manque juste l'horaire et le lieu de l'atelier (gratuit) et puis peut être le n° de tel de la MCTE pour avoir d'autres infos...Sinon c'est parfait!

Philo a dit…

Le slam daterait de 1984 ?
Je dispose d'enregistrements de "The last poets" de 1970 et 1971.